jeudi, 23 février 2023
Les bons réflexes en cas de cyberharcèlement
Nombre de nos interactions sociales se sont déplacées vers Internet, surtout chez les jeunes. C’est aussi le cas des conflits. Si les réseaux sociaux ne sont pas responsables du harcèlement, ils amplifient cependant le phénomène et lui donnent une forme de persistance.
Dans les premiers temps, les jeunes ont tendance à penser que leur comportement relève du simple divertissement, mais l’effet de groupe peut entraîner une augmentation rapide des attaques et transformer ce qui était à la base de petites moqueries en harcèlement ou en cyberharcèlement.
Ce qui différencie le harcèlement du cyberharcèlement est en premier lieu l’utilisation de moyens de communication numériques notamment les réseaux sociaux ou les applications de messagerie. Grâce à ces outils, les harceleurs profitent d’un plus grand anonymat en se cachant derrière de faux comptes et des pseudonymes. Ils permettent également une plus large intrusivité, une fréquence accrue et une propagation plus rapide des messages. Il ne suffit plus aux victimes de s’éloigner ou de rentrer chez elles pour y échapper, chaque connexion à sa messagerie ou ses réseaux sociaux ouvrira la voie à un nouveau contact. En dernier lieu, la retenue des harceleurs est largement diminuée par la distance et le filtre des écrans.
Comment reconnaître le cyberharcèlement?
Les victimes de cyberharcèlement perdent peu à peu leur confiance en elles, engendrant de l’anxiété et une souffrance psychologique qui les poussera à s’effacer. Au lieu de profiter des avantages de socialisation des médias numériques, elles s’isoleront encore davantage en se coupant des autres. Pour les parents et les proches, le cyberharcèlement est plus difficile à identifier que le harcèlement classique et les victimes n’en parlent généralement pas. L’entourage doit être particulièrement attentif aux signes dénonciateurs tels que des troubles physiques plus fréquents ou un éloignement du cercle d’amis.
Que faire en cas de cyberharcèlement?
Sur Internet, les commentaires sont plus largement diffusés et restent plus longtemps. Il est donc primordial de réagir le plus vite possible. Menaces, messages haineux, partage de contenus intimes; il ne faut surtout pas y répondre et commencer par aider la victime à prendre de la distance avec les propos blessants, la soutenir psychologiquement et lui faire comprendre qu’elle n’est pas coupable.
Pour les parents, cela signifie aussi de toujours être à l’écoute de son enfant, d’oser en parler avec lui sans le juger. Ensuite, il faut récolter et documenter les éléments constitutifs du harcèlement, par exemple en faisant des captures d’écran, puis signaler les profils malveillants afin qu’ils soient bloqués. Si l’attaque vient de camarades d’école, parlez-en immédiatement aux enseignants ou aux médiateurs.
Enfin, n’hésitez pas à faire appel aux associations d’aide aux victimes et en dernier recours demandez conseil à la police. Malgré l’absence de loi sur le cyberharcèlement, certains actes sont répréhensibles et une plainte pénale peut être déposée pour faire cesser la violence psychologique.
Voici quelques adresses utiles:
Aide aux victimes
Pro Juventute
Ciao
Jeunes et médias
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